Le Département de la Justice américain lance une enquête sur d’éventuels abus de position dominante. L’agence de protection des consommateurs impose à Facebook 5 milliards de dollars d’amende et de nouvelles obligations.
Alors que plusieurs candidats à l’investiture du Parti démocrate pour la Maison-Blanche demandent que les géants américains du numérique soient scindés en plusieurs entités, l’administration Trump finit par réagir. Le Département de la justice a officiellement annoncé mardi 23 juillet que son service «antitrust» lançait une vaste enquête sur les éventuels abus de position dominante des plus grandes sociétés internet.
Makan Delrahim, le patron des procureurs fédéraux de l’antitrust, explique que «sans la discipline d’une concurrence significative reposant sur le fonctionnement du marché, les plateformes numériques peuvent agir de manière qui ne répond pas aux demandes des consommateurs». Il se garde bien de citer les noms des entreprises visées. Pour autant, tout le monde comprend qu’Amazon, Google, Facebook, voire Apple et Twitter sont dans le collimateur des procureurs fédéraux.
Voilà des années que Donald Trump accuse publiquement Amazon, société fondée et dirigée par Jeff Bezos, d’abuser de sa position dominante pour faire une concurrence déloyale aux autres commerçants. Or, Amazon est crédité d’une part de marché de l’ordre de 40% du commerce en ligne aux États-Unis. Google et Facebook sont par ailleurs critiqués au Congrès, pour dominer largement le marché de la publicité en ligne et exploiter sans contrôle effectif rigoureux les données personnelles de leurs utilisateurs.
Durcissement du régime pour Facebook
En outre, la Federal Trade Commission (FTC), autre organe fédéral de protection des consommateurs contre les monopoles, a officialisé l’imposition d’une amende record de 5 milliards de dollars à Facebook….
Lire : Le Figaro du 25/7/19 page 27