Chers Compagnons, chers confrères,
Un grand merci à nos Compagnons Benoit Moreau et Jean-Marc Lebreton pour l’organisation et l’animation de cette conférence, si importante pour appréhender les enjeux de notre filière, pour le recyclage de nos papiers.
Un grand merci à tous nos intervenants pour la qualité, de leurs interventions :
Martin Gercke, Directeur des services techniques – STORA-ENSO
Jean-François Robert, Directeur technique filière fibreux – CITEO
Matthieu Prévost, Responsable environnement et RSE – UNIIC
Jérôme Fumex, Chef de produit et responsable application EMEA/Business unit Offset – SIEGWERK
Bruno Delanoë, Head of sales EMEA – SIEGWERK-AFEI
Un grand merci à vous pour votre participation active…
Ci-après quelques photographies de la conférence :
Dans le cycle de conférences de la CCFI sur l’environnement et l’impact des industries graphiques sur les ressources et biens de notre planète, la CCFI s’est penchée sur la recyclabilité des produits créés par la filière.
En effet, si la chaine de production s’est très bien adaptée aux exigences en matière de respect environnemental, la récupération et le traitement des « déchets » n’est pas sans poser des questions.
Nous pouvons constater que la chaine de récupération concernant les papiers a fait de réels progrès, avec des taux de récupération importants, que les déchets de l’imprimerie sont entièrement récupérés. Mais se pose la question de la recyclabilité, qui, au-delà de la récupération, pose divers problèmes de ressources identifiables comme nouvelles.
Encres UV et Led-UV, vernis, encres minérales et adjuvants, encres numériques, encres spéciales, matières plastiques associées aux produits imprimés, notés comme éléments perturbateurs de recyclage, altèrent le potentiel de recyclage des produits imprimés mis au rebut.
De fait, la démonstration du papetier-recycleur, avec Martin Gercke, de Stora Enso, a pu nous montrer quels étaient les critères de la « désencrabilité », sous l’œil collaboratif de Jérôme Fumex de Siegwert et de Bruno Delanoë de l’AFEI.
Ces derniers nous ont présenté les démarches suivies, selon les procédés, pour en déduire les parasitages des process industriels de désencrage, avec une prospective concernant les nouveaux procédés, même s’ils ne représentant encore aujourd’hui qu’une infime partie des papiers à recycler.
La démonstration concernant la polymérisation, grâce aux photo-initiateurs des encres UV, a été particulièrement suivie, permettant à l’assemblée de comprendre cette chaine de « séchage » de l’encre encore difficilement éliminable.
Les recherches permanentes sur la création de nouvelles formulations, compatibles avec des procédés de désencrage industriels, ont été mises en évidence, avec le constat que, si les recherches avancent, elles se heurtent toujours aux possibilités de réutilisation de tous les papiers récupérés.
Côté UNIIC, Mathieu Prévost a attiré l’attention sur les encres du numérique, sur lesquelles le recyclage pose un problème non résolu. La faible proportion de ces procédés reste un atout pour la filière, mais leur accumulation sera un écueil, à l’instar des encres minérales devenues vecteur de perturbation des papiers recyclés pour de nombreuses utilisations.
Enfin, Citéo, par la voix de Jean-François Robert, a synthétisé la notion d’« éléments perturbateurs » du recyclage des papiers, dévoilant l’axe de 2020 de Citéo, instaurant les encres minérales comme nouveau malus concernant les papiers mis sur le marché.
La force de cette conférence, montée principalement par Benoit Moreau, réside dans la prise en compte, non pas des seuls chiffres affichés de récupération, mais de l’utilisation potentielle des matières récupérées.
La salle, très active, a regretté de ne pouvoir faire durer plus longtemps le dialogue avec les intervenants. Malgré un long moment d’échange, il n’a pas été possible d’aborder toutes les problématiques.
Le dîner convivial qui a suivi a été riche en échanges sur tous ces sujets, souvent délaissés mais primordiaux pour le secteur.
Pascal Lenoir
Jean-Philippe Behr
