Le groupe Vivendi s’est engagé pendant deux ans à ne pas prendre à son service ni les auteurs, ni les cadres dirigeants d’Editis pour les placer chez Hachette Livre, bientôt sous le contrôle de la holding détenue par Vincent Bolloré.
Alors que la cession d’Editis par le groupe de Vincent Bolloré n’est pas encore actée, l’homme d’affaire français a promis à Bruxelles de ne pas débaucher les auteurs et des cadres dirigeants d’Editis pour les amener chez Hachette Livre, selon une information de La Lettre A confirmée à Livres Hebdo.
Pas d’embauche ni de communication entre certains cadres d’Editis et Hachette
Le quotidien en ligne a eu accès « aux remèdes » du groupe de Vincent Bolloré aux interrogations de la Commission européenne sur le projet de Vivendi. Le document d’une cinquantaine de pages a été transmis le 5 avril aux services européens de la concurrence. Vivendi s’y engage à ne pas solliciter « les directeurs de maisons d’édition Robert Laffont, Plon, Perrin, Belfond et les auteurs contractuellement liés par un contrat d’édition » à Editis pour qu’ils rejoignent Hachette « pendant une période de deux ans ». Cela comprend des auteurs comme Marc Levy, Stéphane Bern, Philippe de Villiers ou Roselyne Bachelot.
Un engagement concerne également trois dirigeants d’Editis. D’après ces informations, il s’agit de la directrice générale, Michèle Benbunan, du directeur financier, Laurent Mairot, et du directeur des opérations industrielles, François Lieutard, qui ne pourront ni être embauchés ni communiquer la moindre information commerciale pendant une durée de 18 mois après la clôture de l’OPA. Chez Editis comme chez Vivendi, on se refuse à tout commentaire…