Les géants européens des médias Vivendi et Mediaset ont annoncé, lundi 3 mai, « renoncer à tout litige », notamment judiciaire.
Après cinq ans de guerre, la paix des braves. Et un retour à la case départ pour Vivendi en Italie. Lundi 3 mai, le groupe de médias français a mis fin au litige qui l’opposait à Mediaset depuis 2016. « Vivendi, Fininvest [le groupe de Silvio Berlusconi] et Mediaset sont heureux d’annoncer qu’ils sont parvenus à un accord global mettant fin à leurs différends en renonçant à tout litige et à toutes plaintes entre eux », a indiqué un communiqué commun. En signant cet accord, Vivendi se retire une épine du pied. L’affaire gâchait ses relations avec l’Italie, où il a également fort à faire avec l’opérateur Telecom Italia, dont il est premier actionnaire.
A l’origine, l’alliance avec Mediaset devait pourtant poser la première pierre d’un « Netflix latin » au rayonnement international. Mediaset n’avait pas été choisi par hasard : Vincent Bolloré entretenait de bonnes relations avec l’ancien président du conseil, Silvio Berlusconi. Leurs fils respectifs, Yannick Bolloré et Pier Silvio Berlusconi, s’étaient même rencontrés alors que ce partenariat était en gestation. L’idée était de compenser les difficultés que connaissait Canal+ en France à l’époque, en mettant au point une plate-forme de vidéo à la demande où des contenus locaux de qualité pourraient être amortis, en France, en Italie, en Espagne, voire en Amérique latine et en Afrique…