Le média américain, qui n’a jamais réussi à trouver son modèle économique, s’enfonce un peu plus dans la crise.
Le rideau est tombé pour l’américain Vice Media. Engouffrée dans une crise aux allures de jour sans fin, la direction de ce média digital gratuit vient d’annoncer qu’il va cesser d’alimenter son site d’actualité vice.com. Une décision radicale qui s’accompagnera dans les prochains jours du licenciement de plusieurs centaines de salariés. « Distribuer notre contenu numérique de la manière dont nous l’avons fait jusqu’à présent n’est plus rentable pour nous », justifiait dans un message envoyé à ses équipes le président-directeur général de Vice Media, Bruce Dixon.
La marque de ce pure player américain s’efface ainsi auprès du grand public. Il y a un an, le groupe avait déjà mis fin à l’aventure du site Vice France. En guise de réorientation stratégique, Vice Media parie sur des partenariats avec d’autres médias pour distribuer les contenus de son studio de production et de son agence créative. Cette transition vers un modèle B2B d’agence de production de contenus émane d’une volonté de son actionnaire, Fortress Investment Group. Aux côtés de Soros Fund Management et de Monroe Capital, ce fonds américain avait racheté en juin dernier pour 350 millions de dollars l’entreprise, alors déclarée en faillite (procédure de « Chapter 11 »)…
Jean-Philippe Behr
