Le coup de tonnerre de la fin juillet laisse perplexes les observateurs. En annonçant la vente d’Editis, pour simplifier le rachat du groupe Lagardère, Vivendi appliquait une stratégie connue et éprouvée. « Il a été indiqué durant un call analyst qu’une notification à la CE interviendra en septembre », assurait le groupe ce 28 juillet. Mais septembre est passé…
« Ça arrivera… quand ça arrivera », lâche un proche du dossier avec un brin de lassitude. Tout bonnement parce que la procédure ne peut pas être accélérée ni chamboulée. Les documents seraient-ils en retard ? Ou la recherche d’un repreneur — voire de plusieurs — n’irait pas de soi ? Difficile à dire, quand sur un dossier de ce genre, les véritables maîtres du jeu se comptent sur les doigts des deux mains – voire celles de Django Reinhardt.
« Pour éviter les problèmes potentiels de concentration avec le groupe Lagardère, Vivendi va étudier un projet de cession de sa filiale Editis dans son intégralité principalement via une distribution-cotation », indiquait Vivendi fin juillet. « Ce projet, s’il se réalisait, permettrait de préserver l’intégrité du deuxième groupe d’édition français et de lui donner tous les moyens nécessaires pour poursuivre son développement », ajoutait Arnaud de Puyfontaine, Président du Directoire…