L’autoédition, un phénomène conjoncturel ou structurel ? Dans son numéro de janvier, la revue Bibliodiversity, publiée par l’Alliance internationale des éditeurs indépendants, met en perspective cette pratique éditoriale aux formes multiples. Coordonné par Sylvie Bosser, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication, ce numéro revient d’abord sur l’histoire de l’autoédition. Si cette pratique reste désormais indissociable des plateformes comme Kindle et Wattpad, elle a d’abord été adoptée au début du XXe siècle par des auteurs à succès, comme Victor Segalen ou Jean Guenot, désireux de maîtriser la fabrication de certains de leurs livres, explique l’ancien éditeur et professeur d’université Olivier Bessard-Banquy. Plusieurs maisons d’édition sont selon lui nées d’un désir d’autoédition : « Que dire de la célèbre maison arlésienne fondée par un Hubert Nyssen en quête de reconnaissance littéraire, déjà publié au Mercure ou chez Gallimard, et pourtant prête à s’autocélébrer généreusement sous sa propre marque ? »
La revue explore l’autoédition sous des angles concrets…