Le marché du livre ne semble pas mieux loti de l’autre côté des Alpes : l’association italienne des éditeurs fait état, pour le premier trimestre, d’un recul significatif du marché. Suffisamment, en tous cas, pour justifier une communication, comme une alerte aux pouvoirs publics.
Depuis le 24 février, date à laquelle l’invasion de l’Ukraine fut lancée, avec le déploiement des forces militaires russes, le marché du livre en France se rétracte. Si la 13e semaine de 2022 (28/03-03/04) montrait des signes de reprise, le décrochage était net depuis le début de la guerre.
2022 commence mal
Pour le premier trimestre 2022, l’Italie semble accuser le même contrecoup : les ventes tant de romans que d’essais ont chuté de 3,7 % en valeur et de 2,3 % en volume, en regard de 2021. Si les valeurs restent très positives, malgré tout — 364,7 millions € et 24,332 millions d’exemplaires vendus — l’industrie s’interroge.
Sur le seul mois de mars, les ventes ont totalisé 118,1 millions €, pour 7,860 millions d’exemplaires. Soit un recul de 3,6 millions € et 82.000 exemplaires par rapport à 2021.
Fait tout de même rassurant, les chiffres indiquent une tendance supérieure aux données d’avant la pandémie de 2020 : les ventes sont en hausse de 18,9 % en valeur et 19,5 % en nombre d’exemplaires. Soit 58,1 millions € de plus et 3,971 millions d’exemplaires de plus qu’en comparaison avec le premier trimestre…