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Un an après son ouverture, l’atelier-musée de l’imprimerie a-t-il rempli ses objectifs ?

Le 24 octobre 2018, l’atelier-musée de l’imprimerie était officiellement inauguré à Malesherbes. Un an après, comment se porte cet ambitieux mastodonte de 5.000 m² ?

 

Immense navire culturel au milieu de la zone industrielle de Malesherbes, l’Atelier-musée de l’imprimerie (AMI), fruit de la volonté de l’imprimeur malesherbois Jean-Paul Maury, a ouvert ses portes il y a un an. Une première bougie et un premier bilan à tirer.

Une fréquentation dans les clous

 

Au 21 octobre 2019, 28.400 visiteurs avaient pris leur ticket pour déambuler dans le dédale de livres, de machines à imprimer et d’ateliers en tous genres qu’offre l’AMI. C’est un peu moins que l’objectif de 30.000 visiteurs avancé à l’ouverture, mais globalement, la direction estime que l’établissement est dans les temps.

 

Dans le détail, quelque 60% des visiteurs viennent de la région Centre-Val de Loire, et une grande majorité d’entre eux du Loiret. Mais la part des Franciliens (l’Île de France est à quelques kilomètres) monte tout de même à 35 %. Le reste étant formé de visiteurs de passage dans la région et de quelques étrangers, liés notamment aux jumelages.

 

L’objectif pour la deuxième année est encore plus ambitieux : 50.000 visiteurs. L’AMI compte notamment pour cela sur son nouvel espace d’expositions temporaires (voir plus bas).

Une offre culturelle à affiner

 

Du côté de sa programmation culturelle, l’AMI a connu des succès, comme la Nuit des musées qui a attiré en ses murs 4.000 visiteurs ; mais aussi plusieurs propositions passées plus inaperçues. « On n’a pas encore été capables d’instaurer une confiance, une habitude par rapport à ces propositions, et à mettre en valeur les propositions un peu plus qualitatives ». Il faut dire qu’entre les spectacles musicaux, les rencontres avec des auteurs comme Éric Fottorino, les conférences ou encore des lectures de poésie, l’offre est large… mais pas encore complètement lisible.

En 2020, une première expo temporaire sur les vinyles

 

Quid de l’avenir à court et moyen-terme ? En avril 2020, l’AMI inaugurera deux nouveaux espaces : un auditorium, qui pourra accueillir aussi bien des entreprises en séminaire que des spectacles ; et une salle d’expositions temporaires. La première portera sur les vinyles et leur graphisme, des années 1960 à 1980. « C’est un sujet beaucoup abordé côté musique, moins côté graphique. C’est une expo qui va surprendre », espère Jean-Marc Providence, le directeur du musée.

Le modèle économique à trouver

 

L’AMI, animé par une équipe de 10,5 équivalents temps pleins (entre la direction, quatre médiateurs culturels, des apprentis) pour cette deuxième saison, continue de travailler sur son modèle économique (il est aujourd’hui encore très dépendant du mécénat de Jean-Paul Maury).

 

L’idée d’un établissement public de coopération culturelle (EPCC) avancée il y a quelques mois n’a pas vraiment séduit les élus, Département et communautés de communes en tête. « Le préalable pour construire tout ça, c’est la labellisation Musée de France », souligne Jean-Marc Providence, un dossier qui est en cours.

 

Lire : La République du Centre du 27 octobre

 

Jean-Philippe Behr

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