S’ils n’ont pas été affectés par le bras de fer entre Meta et Ottawa, le coup est bien plus rude pour la presse de proximité et les jeunes structures, faisant craindre pour le pluralisme de l’information.
Il y a tout juste un an, Mark Zuckerberg faisait trembler le Canada. Le PDG du groupe Meta, contrarié par une proposition de loi qui obligeait les plateformes à rémunérer les sites d’informations pour la reprise de leurs contenus, frappait un grand coup en actant le blocage pur et simple du partage de contenus issus des médias sur Facebook et Instagram. Une décision qui plongeait alors les acteurs de la presse, de la radio et de la télévision dans une profonde incertitude, tout en représentant un danger pour des internautes canadiens soudains incapables de trouver sur Facebook des informations sur les feux de forêt qui ravageaient alors le pays… « Un an après, le choc contre la démocratie est toujours là, confie Patrick White, professeur de journalisme à l’école des médias de l’université du Québec à Montréal (Uqam). Pour ce qui concerne l’audience des grands médias canadiens, on peut dire en revanche qu’il y a eu plus de peur que de mal ! »…