Dans un secteur à l’équilibre financier déjà fragile, la place qu’occuperont les acteurs traditionnels de la presse et de la télévision lors du second mandat du républicain interroge.
« Les journalistes corrompus qui refusent de dévoiler leurs sources mériteraient la prison ! » Pour son dernier meeting de campagne, en plein cœur de l’État de Pennsylvanie, Donald Trump ne mâchait pas ses mots pour s’attaquer devant ses fidèles militants à la crédibilité des médias. Deux jours avant sa victoire à l’élection présidentielle américaine, le républicain juché sur son estrade qualifiait une nouvelle fois les médias traditionnels de « royaumes de fake news ».
Si le discours teinté de haine de Donald Trump envers la profession affiche une forme de constance depuis sa première victoire en 2016, le paysage des médias américains a lui, en revanche, bien évolué en huit ans. Des stars de Fox News, chaîne qui avait joué à l’époque un rôle clé dans l’ascension politique de l’homme d’affaires, ont délaissé la télévision traditionnelle pour lancer leurs émissions sur une plateforme digitale, à l’image de Tucker Carlson…