Dans un mail adressé vendredi aux collaborateurs du groupe Figaro, son directeur général Marc Feuillée a fait état des difficultés rencontrées par certaines de ses activités « qui représentent la plus grosse part de nos revenus » sans qu’il soit pour l’heure permis « d’envisager une amélioration de la situation », alors que la crise sanitaire sévit plus que jamais. Si le dirigeant rappelle que des mesures d’économie avaient été décidées avant l’été pour son pôle Voyage et sa régie publicitaire avec une réduction des effectifs, il souligne également la nécessité de procéder à de nouvelles mesures d’économie au sein de la Société Figaro (Figaro quotidien, Figaro Magazine, Madame Figaro, TV Magazine et leurs services supports). Si elles n’étaient pas prises, assure-t-il, « les pertes d’exploitation anticipées en 2020 se prolongeront en 2021 ». Il propose ainsi un plan de relance en deux points.
D’abord, en visant les 300 000 abonnés numériques « le plus vite possible » alors que le cap des 200 000 devrait être dépassé d’ici la fin de l’année, ce qui « n’est pas suffisant », selon lui. Ensuite, il annonce sa volonté de baisser « rapidement et de manière proportionnée » les coûts des activités presse imprimé du Figaro qui « connaissent cette année une érosion accélérée de leur tirage », assène-t-il. Dans ce cadre, le groupe Figaro doit « impérativement économiser 4 millions € sur la masse salariale, ce qui représente environ 60 postes ». Des postes qui devraient « pour l’essentiel » concerner les métiers de la réalisation du quotidien et des magazines, de la fabrication, de la diffusion et de la communication ainsi que le service Sport du Figaro et Le Figaroscope. Parallèlement à ces réductions d’effectifs, cependant, Le Figaro crée 17 postes principalement dédié à la rédaction. De même, insiste-t-il, « de nouvelles dépenses marketing accompagneront cet effort éditorial ».
Jean-Philippe Behr
