Concernés, comme les Fnac et les hypermarchés, par les interdictions de vendre des produits culturels et des livres, les diffuseurs de presse adoptent des stratégies variées.
Autorisés à ouvrir l’ensemble de leurs commerces pendant le reconfinement, les diffuseurs de presse/libraires se retrouvent depuis lundi 2 novembre dans des situations délicates voire ubuesques.
Comme la Fnac ou les enseignes d’hyper et de supermarchés, ces structures sont contraintes de neutraliser leur espace librairie. Or, « ce n’est pas toujours aisé de rendre inaccessibles uniquement les livres quand tous les rayons sont imbriqués« , pointe Patrick Darrigade, le propriétaire de la Maison de la presse-librairie Darrigade à Biarritz.
Se conformant aux directives du réseau Nap (marques Maison de la presse et Espaces presse) dont il est adhérent, le commerçant invite donc tous ses clients qui veulent acquérir un livre à passer commande par mail ou par téléphone, même s’ils se trouvent en magasin (plusieurs se sont inscrites à notre carte « click & collect »).
Un système complétement idiot
Pour contourner l’absurdité du système, Julien Bastien, propriétaire de trois Maisons de la presse à Haguenau (900 m2 dont la moitié pour les livres ; Saverne et Wissembourg, 250 m2) propose de la vente « assistée ». Il met à disposition de ses clients présents en boutique un « bon de commande. Si le livre est en stock, nous allons le piocher directement en rayonnage. C’est un système complètement idiot mais qui me permet de rester dans les clous en regard du décret définissant les produits essentiels« , assure le dirigeant…