Les préconisations émises par les experts de la commission sur l’exposition des enfants aux écrans, si elles vont permettre de mieux les protéger, doivent être accompagnées d’une vaste réflexion sur le développement d’activités alternatives pour les jeunes, souligne le psychiatre dans une tribune au « Monde ».
Les propositions retenues par la commission « écrans » mise en place par le président de la République, Emmanuel Macron, sont courageuses. Si elles sont appliquées, elles vont provoquer un bouleversement du paysage social qui ira bien au-delà de la protection des enfants face aux dangers des écrans.
Tout d’abord, l’interdiction des écrans avant 3 ans n’est pas une surprise : depuis 2006 et les premiers mouvements de lutte contre la télé pour les bébés, tous les experts reconnaissent que « les écrans, ce n’est pas pour les enfants ». Il est heureux que cette constatation prenne valeur de loi dans les espaces où la relation entre adultes et enfants est particulièrement importante.
L’interdiction des ordinateurs et des téléviseurs dans les crèches et les classes maternelles est une excellente nouvelle, et la limitation « autant que possible » des téléphones portables et des téléviseurs dans les maternités l’est tout autant : les jeunes enfants ont besoin du regard de leurs parents et de leurs éducateurs pour se sentir accompagnés dans leur exploration du monde et de la relation…