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Retours sur les retours

Désignés comme l’un des leviers d’amélioration de la situation économique des librairies, les retours ont fait l’objet d’une étude menée par le Syndicat de la librairie française (SLF), publiée en fin d’année 2023. Au cœur des débats sur l’évolution du marché du livre, la question sera largement débattue à l’occasion des prochaines Rencontres nationales du livre en juin prochain à Strasbourg. Les pratiques imposées par les années Covid, au cours desquelles les taux de retours ont énormément baissé, ont démontré à bon nombre de libraires la vacuité d’un rythme trop soutenu de ces flux plus coûteux qu’ils n’en ont l’air. L’objectif de cette étude et des efforts menés par les libraires pour une meilleure gestion des retours ? Une prise de conscience globale des acteurs de l’interprofession sur les bénéfices qu’ils auraient à tirer – tant d’un point de vue économique qu’écologique – en diminuant leurs taux de retours.

Une question de marges

L’étude du SLF estime les coûts liés aux retours (transport, main-d’œuvre, immobilisation de trésorerie) entre 5 à 10 % du prix HT d’un livre, et mesure le taux moyen des retours à 22 % en 2022 – entre les librairies de niveaux 1 et 2 (de 16 à 22 %), les grandes surfaces culturelles (24 à 26 %) et les hypermarchés (27 à 28 %) confondus.

Le circuit de ventes le plus générateur de retours sont les hypermarchés et les grandes surfaces de produits culturels, dont certains atteignent un taux de retours de 28 %. Ce chiffre est inimaginable dans une librairie indépendante, pour lesquelles l’équilibre à atteindre se situe plutôt entre 9 % et 13 %. Si les logiques industrielles mènent sans surprises à la massification, celles des libraires indépendantes relèvent plutôt de l’orfèvrerie…

Lire la suite : Livres Hebdo du 12/2/24

Pascal Lenoir

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