L’augmentation des prix des ouvrages masque un recul de 3% en un an des achats de livres dans le pays. La situation pour de nombreux libraires est tendue.
Le roman du musicien et écrivain franco-rwandais Gaël Faye sur la tragédie génocidaire qui frappa les siens, Jacaranda (Grasset), a trouvé une place de choix dans les bibliothèques des lecteurs français. En lice également pour le prix Goncourt 2024, le destin d’une femme mutilée pendant la guerre civile d’Algérie, raconté dans Houris (Gallimard) par l’écrivain et journaliste algérien Kamel Daoud, occupe, lui, la troisième marche du podium des ouvrages les plus vendus en librairie du 1er septembre au 21 octobre, dévoile au Figaro l’Observatoire du Syndicat de la librairie française (SLF). La bande dessinée Moi, Fadi, le frère volé – tome I (Les livres du futur) de Riad Sattouf s’impose entre ces deux finalistes dans le classement des meilleures ventes. Juste derrière, les ouvrages Tata (Albin Michel) de Valérie Perrin, Résister à la culpabilisation (Zones) de Mona Chollet et Les Guerriers de l’hiver (Michel Lafon) d’Olivier Norek ont également séduit les lecteurs.
Si la rentrée littéraire anime les étals des libraires, elle masque une ambiance plutôt morose sur le marché de l’édition. « Les périodes électorales ne sont pas propices à la lecture pour les Français », explique Renaud Lefebvre, directeur général du Syndicat national de l’édition (SNE). De plus, « les éditeurs s’attendaient à ce que les Jeux olympiques de Paris n’encouragent pas la vente de livres, en particulier dans les librairies de la capitale ». Au final, depuis janvier, le marché français du livre connaît une baisse de 3 % des ventes en volume. Ce recul sur un an est en grande partie compensé par une hausse des prix des ouvrages…