Les enseignes ont accéléré leur digitalisation depuis le premier confinement, mais le géant de l’e-commerce est surpuissant.
our résoudre un problème d’équité, le gouvernement en a soulevé un autre, et de taille. À partir de mercredi, les consommateurs ne devraient plus pouvoir acheter un vêtement, un livre, un jouet ou un bijou dans un magasin «physique». Puisque les librairies ou les magasins de vêtements, pour citer ces deux exemples, sont fermés, les rayons livres et vêtements des grandes surfaces doivent l’être aussi, a tranché le gouvernement après avoir entendu le cri de colère des commerçants lésés.
Le commerce en ligne n’est en revanche soumis à aucune de ces restrictions: les objets interdits dans les magasins sont toujours disponibles sur internet, sur les sites des enseignes physiques comme sur celui du leader du commerce en ligne, Amazon. Les commerçants fermés n’ont désormais plus qu’une peur: que l’ogre de Seattle n’engloutisse les ventes qu’ils auraient conclues s’ils avaient été ouverts. À moins de deux mois de Noël, période où certains secteurs, comme le jouet, réalisent la moitié de leur chiffre d’affaires annuel, la survie de certains commerces est en jeu. «Il ne faut pas qu’Amazon soit le grand gagnant de cette crise», a lui-même reconnu le ministre de l’Économie Bruno Le Maire dimanche…