La 26e Conférence des Nations Unies portant sur le changement climatique arrive à grands pas. Depuis Rio, en 1992, on mesure mal les véritables évolutions apportées par ces rencontres — mais probablement la situation serait-elle plus critique sans. En attendant, la question des changements ne fait plus l’ombre d’un doute. Et comme le constatent nombre d’organisations professionnelles internationales du livre, « les progrès sont restés lents ».
Elles sont sept (à retrouver en fin d’articles), à prendre position globalement, et à « appeler à donner la priorité à l’action sur le climat » lors de la COP qui s’en vient, début novembre. Et de réaffirmer que les livres, comme la pandémie l’a montré, sont des outils précieux pour montrer l’évolution de la situation et apporter des réponses au changement climatique. « Toutes les formes de l’écrit ont le pouvoir d’informer, d’inspirer et de façonner une culture durable », assurent les signataires.
À ce titre, ils encouragent la production de travaux et l’accès à ces derniers, dès lors qu’ils aident la recherche sur la crise climatique — mais également, motivent « les changements de comportements nécessaires pour y faire face ».
Plusieurs initiatives ont eu lieu — comme cette liste de lectures recommandées par l’ONU, dernièrement, pour travailler à la protection des océans.
Mais ces structures professionnelles tentent de balayer également devant leur porte : assumer la responsabilité de leur impact environnemental, adopter des pratiques respectueuses, par un consensus international, ou encore travailler tout au long de la chaîne d’approvisionnement. « En contrepartie, nous encourageons les gouvernements à reconnaître et prendre en compte l’importance des livres, de l’écrit et de la lecture dans les actions pour le climat, en tant qu’outil pour des réponses politiques globales. »
L’approche internationale, les actions concrètes et la vision commune seront impératives pour que le secteur du livre et des revues devienne durable. Pour ce faire, les signataires ont accepté de prendre part à une série d’interventions à l’initiative de l’IPA, l’Union internationale des éditeurs. La première étape de ce pèlerinage interviendra durant la Foire du livre de Francfort, suivie de sessions en visioconférences – avec la perspective de publier des conclusions et des modus operandi avant la COP 26.
Dernièrement, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a poussé l’alarme à son maximum : « Sans une réduction immédiate, rapide et à grande échelle des émissions de gaz à effet de serre, nous ne pourrons pas limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. »…