La plateforme indépendante de monétisation lève des fonds notamment pour croître aux États-Unis.
Le montant de l’opération n’est pas connu mais il positionne la société française Smart Adserver comme une potentielle licorne de la pub en ligne. Cette plateforme de monétisation publicitaire a annoncé ce mercredi une réorganisation de son capital pour y faire entrer les fonds Capital Croissance, Adelie et Idinvest (Eurazeo) et au terme de laquelle ses managers porteront leur part de 8 % à 15 %. Capital Croissance, un club d’entrepreneurs français (Gilles Pélisson, famille Amaury…), va devenir l’actionnaire majoritaire à la place de Cathay Capital, désormais minoritaire.
Créée en 2001 par Aufeminin, à l’époque filiale d’Axel Springer (aujourd’hui dans le giron de TF1), pour s’affranchir de la domination de la plateforme d’achat automatisé DoubleClick – rachetée en 2008 par Google -, Smart propose aux éditeurs de sites web de commercialiser leurs inventaires en programmatique auprès des annonceurs ou des agences. Parmi ses clients, des éditeurs leaders en Europe comme The Guardian, Altice, Prisma ou Axel Springer. Sa croissance a été soutenue ces dernières années. Revendue par Axel Springer en 2015, la société s’est fortement internationalisée depuis, réalisant aujourd’hui 75 % de son chiffre d’affaires de 140 millions d’euros bruts (dont 80 % reversés aux éditeurs) et 36 millions nets en dehors de la France. Malgré la crise sanitaire, elle a encore crû de 15 % en 2020…