Saisi par le Ministère de la Culture, le Médiateur du livre formule ses recommandations pour réguler la valse des étiquettes des prix en librairie due à l’inflation.
Prix unique mais valse des étiquettes : la formule résume la situation inconfortable dans laquelle se trouvent les librairies en France, alors qu’avec des hausses généralement comprises entre 4 et 10 %, le secteur du livre n’est pas épargné par l’inflation. Symbole d’augmentations conséquentes qui s’annoncent durables, la célèbre collection de poche Folio 2€ se voit progressivement rebaptisée Folio 3€… Un affichage du prix aussi clair n’est pourtant pas toujours de mise. Le décalage est en effet devenu récurrent entre les montants imprimés sur la couverture des ouvrages et leurs prix à la caisse. Saisi en décembre par le Ministère de la Culture, le Médiateur du livre, une autorité de conciliation officielle, vient d’émettre une série de recommandations afin de réguler cette danse des prix peu agréable pour les libraires comme pour leurs clients.
Si la tarification des livres constitue depuis 1981 la prérogative des éditeurs qui ont l’obligation d’indiquer lisiblement le prix de chacune de leurs publications, les libraires sont responsables du ré-étiquetage quand les montants affichés sur les livres de leurs étals deviennent obsolètes, rappelle le médiateur. Mais le médiateur exprime la nécessité d’ « une période transitoire supplémentaire d’une durée suffisante avant toute poursuite » alors que des commerces ont déjà été rappelés à l’ordre par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Les services de l’État ont d’ailleurs accepté de geler temporairement les suites de contrôles ayant déjà eu lieu…