Cédric Dugardin, le patron recruté il y a un an pour restructurer l’entreprise, passe la main à son numéro 2, Sandro Martin. L’équilibre du premier distributeur de la presse française reste fragile
Ne plus risquer la faillite et affronter la baisse structurelle des ventes de journaux papier avec plus de sérénité, telles sont les promesses de France Messagerie, née le 1er juillet 2020 sur les cendres de Presstalis. Le premier distributeur de la presse française est de nouveau sur les rails, se félicite son patron Cédric Dugardin, qui s’apprête à tourner la page.
Ce spécialiste de la restructuration d’entreprises avait été recruté le 16 février 2020, avec l’appui du Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI) et de la Coopérative de distribution des quotidiens, présidée par Louis Dreyfus (président du directoire du groupe Le Monde). Le 1er février, il passera la main à son numéro 2, Sandro Martin.
A 30 ans, cet ancien conseiller d’Emmanuel Macron, puis de Christophe Sirugue, ex-secrétaire d’Etat aux affaires, à l’énergie et à la stratégie industrielle, travaillait encore pour La République en marche, avant de rejoindre Presstalis en décembre 2019. Le diplômé de Sciences Po et de Polytechnique avait rejoint l’équipe de campagne du chef de l’Etat en 2016.
« Les ventes au numéro devraient reculer cette année »
Cédric Dugardin conservera – au moins à court terme – un poste de conseiller de la nouvelle équipe dirigeante, qui aura beaucoup de travail. « Les ventes au numéro devraient reculer de 8 % à 10 % cette année. Mais cette baisse est incluse dans le plan d’affaires et doit se traduire par 50 suppressions de poste sur deux ans, qui sont déjà négociées et financées », précise le patron.