Sortie de crise sanitaire, momentanée, certes. Pour autant, la relance de l’industrie du livre doit passer par des mesures qui chambouleraient le monde ancien. Parmi elles, les tarifs postaux, qui font une nouvelle fois l’objet d’un texte collectif. Une trentaine de signataires se réunit pour interpeller les pouvoirs publics.
Durant le confinement, la question des frais d’envoi de livres par La Poste a été soulevée. Alors que les librairies étaient condamnées à la fermeture — malgré les aménagements possibles — la vente par correspondance aurait offert une véritable alternative.
Dans un texte publié sur Médiapart, les organisations professionnelles (notamment de libraires, et d’éditeurs) rappellent ce que le livre incarne, justement. On parle de « cet objet qui active les sens humains, du toucher au regard pour saisir et méditer les textes et les images qui nous parviennent page après page ».
Or, depuis cinq ans maintenant, les modifications de tarifs Colissimo ont rendu presque impossible l’expédition postale des livres. Pour tout colis mesurant plus de 3 cm de hauteur, le coût est compris entre 6,35 € et 8 €. « [C]ela représente en moyenne 3 à 4 fois la rémunération de l’auteur et davantage que la marge du libraire. »
Et ce, alors que des plateformes contournent la législation actuelle interdisant la gratuité des frais de port avec une facturation de 1 centime d’euro.
Dans les prochaines semaines, les prochains mois, les manifestations seront annulées, ou fortement diminuées, et aucune rencontre possible entre auteurs et éditeurs. Dans ce contexte, il faudra réinventer les échanges et parvenir à soutenir l’ensemble de la chaîne…
Lire la suite : Actualitté du 22/5/20