Les Français délaissent les restaurants et les petits commerces de bouche, boucheries et poissonneries en tête.
Malgré 11% d’inflation, la consommation ne s’effondre pas encore dans les grandes surfaces. Le nombre de produits qui y sont achetés s’est établi en octobre à son niveau d’avant la pandémie de Covid, en 2019. Une prouesse compte tenu du choc de pouvoir d’achat encaissé par les clients des enseignes. Les ventes en volumes sont certes en baisse constante depuis mars 2021. À cette date, la base de comparaison devient défavorable, car la pandémie, qui a conduit les Français à manger plus souvent à la maison, a commencé tout juste un an plus tôt. «En 2020, les ventes en volume ont progressé de 6%, rappelle Emily Mayer, directrice à l’IRI. En 2021, ils ont diminué de 1,8% seulement. Il était normal que les volumes continuent de baisser en 2022. Il est difficile de savoir ce qui, dans la baisse régulière constatée cette année, est attribuable à l’impact de l’inflation sur le comportement des consommateurs, ou à la bulle du Covid qui continue de se dégonfler.»…