Au sein du groupe Jouve, la CGT et la CFTC ne tirent pas les mêmes enseignements après la présentation du plan redynamisation par la direction.
Au sein du groupe Jouve, la présentation de ce plan de « redynamisation » est loin de faire l’unanimité. « C’est un rideau de fumée ! On nous propose de partir nous-même mais les postes seront supprimés après le 31 octobre, s’inquiète Saïd Djaroun, délégué syndical CGT, et salarié à l’imprimerie depuis quinze ans. Ça laisse craindre d’autres plans sociaux à l’avenir. »
« Un dispositif moins contraignant »
Selon lui, « l’entreprise manque de vision et de stratégie pour l’avenir. Forcément, on est tous conscients que le papier n’est pas l’avenir. Mais après les investissements financiers pas toujours heureux à l’étranger, on nous fait passer pour les vilains petits canards à l’imprimerie. »
Chez la CFTC, le syndicat majoritaire qui a signé cette rupture conventionnelle collective avec la direction, le ton est plus mesuré. « Ce dispositif pour les volontaires est moins contraignant que les PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi) que l’on a connus », tempère Jérôme Tridon, délégué syndicat à la CFTC.
Lui aussi reconnaît être dans l’expectative. « L’avenir de l’imprimerie sera conditionné à ce plan. On ne s’attend pas qu’à des bonnes nouvelles dans les années à venir, mais au moins cette rupture conventionnelle collective permet d’éviter quelque chose de plus subi », conclut le représentant de la CFTC.