PDG du groupe Les Échos-Le Parisien, Pierre Louette revient sur l’été record du quotidien, ainsi que sur la nouvelle direction impulsée aux Échos par son directeur Christophe Jakubyszyn.
Un quotidien qui a profité à plein des Jeux Olympiques et compte bien poursuivre sur cette lancée, et un autre engagé dans un profond projet de transformation impulsé par sa nouvelle direction : la rentrée du groupe Les Échos-Le Parisien, qui comprend aussi des médias financiers (Investir, Boursier.com…), artistiques et culturels (Radio Classique, Historia…), est à la fois chargée et galvanisante. «Grâce aux Jeux et à notre gestion, nous sommes en avance sur notre plan de route pour l’exercice 2024», sourit son PDG Pierre Louette, également satisfait de voir derrière Les Échos «une période difficile et peu plaisante».
Après plus d’un an d’intérim puis de direction tournante de la rédaction, le média économique a en effet accueilli à sa tête Christophe Jakubyszyn. L’ex-directeur de la rédaction de BFM Business, arrivé au printemps et qui multiplie les nominations, finalise un big bang inspiré des méthodes du Wall Street Journal, où il a fait un voyage d’études en juin. Le travail des journalistes sera désormais tourné vers le web, qui représente plus de 50% du chiffre d’affaires des Échos, contre 25% en 2018.
Signal fort, le nouveau directeur a nommé comme adjointe Clémence Lemaistre, qui était jusqu’alors rédactrice en chef du site. L’une de leurs priorités est d’agrandir le portefeuille d’abonnés numériques (81 000, contre 21.000 pour le papier), «en travaillant par exemple les abonnements pour les entreprises, dans les secteurs de la banque, finances et assurances notamment», explique Pierre Louette. Quant au journal papier, qui sera dirigé par David Barroux, «Christophe Jakubyszyn lui donne une place particulière. Il en fait un objet très premium, et donc attendu par les annonceurs, à l’image du Wall Street Journal et du Financial Times.»…
Jean-Philippe Behr
