Le groupe projette de « concentrer son savoir-faire et ses ressources » sur « la production de papiers spéciaux ».
Avare en communication médiatique, le groupe Lecta, propriétaire des Papeteries de Condat, au Lardin-Saint-Lazare (Dordogne), a dérogé à ses habitudes en publiant un communiqué ce mardi 20 juin. Elle y annonce « un projet de cessation d’activité de la production de papier couché deux faces », au profit des « papiers spéciaux ».
L’avenir est flou pour l’usine de papier. Les deux lignes de production sont à l’arrêt. Le 20 avril, la 8 doit reprendre, mais l’inquiétude demeure du côté des salariés et des élus du territoire. Certains vont rencontrer la direction mardi 11 avril
Conséquences sociales
C’est donc la ligne 4 de l’usine qui est dans la ligne de mire, « en raison de la forte baisse du marché des papiers graphiques », indique le groupe. En parallèle, « un projet de réorganisation a été annoncé aux représentants du personnel ». Concrètement, Lecta compte « concentrer le savoir-faire et les ressources de l’usine » sur sa ligne 8, qui a fait l’objet « d’un investissement significatif pour conduire sa reconversion ».
Prudemment mais sans éléments concrets, la société assure qu’elle s’engage à « minimiser les conséquences sociales du projet » et « entamera dans les prochains jours des réunions d’information/consultation avec ses représentants du personnel ».
Cette annonce intervient après une longue période de difficulté de l’usine, marquée cet hiver et ce printemps par des arrêts réguliers des deux lignes de production faute de commandes suffisantes.
Il s’agit donc d’un coup dur pour le territoire où les Papeteries sont le premier employeur, avec 412 salariés, intérimaires compris. Et en extrapolant aux emplois induits, il s’agit de 2 500 personnes.
Jean-Philippe Behr
