Le directeur général de Boston Consulting Group France affirme que le pays est redevenu compétitif.
Le regain d’attractivité souvent mis en avant par le gouvernement est-il en train de franchir une étape? Pour le directeur général de Boston Consulting Group (BCG) France, Olivier Scalabre, cela ne fait guère de doute. «La France était connue pour être le pays où monter des centres de R&D, avec la reconnaissance de nos chercheurs… Désormais c’est celui dans lequel il fait bon investir pour construire des usines, a-t-il estimé, dimanche soir sur le plateau d’«Esprit d’entreprise», l’émission économique de la chaîne TV Le Figaro Île-de-France. Dans les classements de compétitivité, la France se situe désormais devant l’Allemagne.»
Vague verte
Dans un environnement économique complexe et face à la multiplication des incertitudes géopolitiques, «la première préoccupation des entreprises est de baisser les coûts, en réussissant en même temps à investir dans un domaine prioritaire comme l’intelligence artificielle (IA)», a confié le patron français du géant mondial du conseil en stratégie, qui emploie 30 000 personnes dans plus de cinquante pays (dont 1 300 personnes à Paris). Globalement, les chefs d’entreprise se demandent comment tirer rapidement parti de l’IA à grande échelle, que ce soit dans la relation client, la recherche, le développement de logiciels, les ventes ou le marketing. Avec l’ambition, pour certains, de créer leur «ChatGPT maison». «À titre d’exemple, un centre d’appels peut aujourd’hui générer 40 % de productivité supplémentaire grâce à l’IA. Du jamais vu!», a noté Olivier Scalabre. Cela a évidemment un coût. Pour les entreprises qui développent leur technologie et des larges modèles de langage (LLM), «les tickets peuvent être de 50 millions d’euros»…