Après 18 mois sans grand salon du livre en présentiel, la foire de Francfort verra l’ensemble de l’édition française se réunir sur un stand unique, celui du Bureau international de l’édition française (Bief). A la tête depuis 3 ans de cette institution sans équivalent sur la planète, Nicolas Roche, son directeur général, revient sur le futur des grands événements professionnels et sur la place du livre dans la diplomatie culturelle.
Aucun éditeur français n’aura de stand individuel à la foire de Francfort. Une centaine d’entre-deux ont opté pour se réunir sur un stand commun, celui du Bief. Est-ce synonyme d’un nouveau mode de fonctionnement, plus collectif, ou au contraire d’une édition au rabais ?
C’est avant tout une excellente nouvelle puisque c’est la première foire qui se dessine depuis un an et demi. Mais ce sera une édition avec pas mal d’inconnues. Début septembre, nous n’avions encore qu’une quinzaine d’éditeurs inscrits, il y en aura finalement plus de 100. Nous aurons une délégation française d’une grande qualité. Les éditeurs français n’auront pas de stands individuels mais se retrouveront sur le stand du Bief. En sera-t-il de même l’année prochaine ? Je ne sais pas. Il ne devrait y avoir que la moitié des éditeurs internationaux habituellement présents, les acheteurs viendront sans doute moins nombreux et moins longtemps. La formule proposée par le Bief est une solution économiquement très intéressante pour les éditeurs. Nous en parlons avec eux pour dessiner le cadre de la présence française à l’avenir. Quant à ceux qui prédisent la fin des foires, je pense qu’il faut rester prudent…