D’un côté, les journalistes penchent pour Niel, actionnaire à 34%, de l’autre, les salariés soutiennent l’offre de Safa.
La prise de contrôle de Nice-Matin a tourné au bras de fer entre Xavier Niel et Iskandar Safa. Alors que le groupe de presse semblait promis à l’homme d’affaires franco-libanais, le fondateur de Free a fait irruption dans le dossier fin juin en rachetant les 34 % du capital détenus par l’actionnaire minoritaire Nethys, qui souhaitait se désengager. Depuis, le personnel de Nice-Matin est scindé en deux. Une division qui s’est illustrée le 12 juillet dans une assemblée générale. Selon un pacte signé en 2016 par les salariés actionnaires, qui détiennent 66 % du journal, ces derniers doivent vendre leurs parts au plus tard début 2020 à leur actionnaire minoritaire – soit Xavier Niel. Mais 60 % des votants ont choisi de vendre à Iskandar Safa. Un vote qui implique de casser le pacte d’actionnaires, et donc d’aller en justice.
Une semaine plus tard, l’heure semble toutefois à la temporisation…