Les prix pourraient connaître une faible progression cette année si les risques politiques ne s’aggravent pas.
Alors que l’inquiétude autour des bruits de bottes russes à la frontière ukrainienne s’accroît, difficile de ne pas redouter une année délicate le plan énergétique. « Si nous avions le pire, si la Russie envahissait l’Ukraine , le baril de pétrole exploserait le plafond, et il y aurait une pénurie de gaz à prévoir en Europe », anticipe le spécialiste des matières premières Philippe Chalmin, qui publiait jeudi son rapport CyclOpe. Et, même sans conflit, sur le gaz, il ne faut pas s’attendre, même à moyen terme, aux prix de 2019, d’autant plus que « la transition énergétique se poursuivra », ajoute l’économiste.
Hors tensions géopolitiques ou événements climatiques majeurs, « à conditions sanitaires stables avec une sorte d’atterrissage en douceur du Covid », « l’ajustement économique mondial devrait se poursuivre en 2022 ». Et CyclOpe mise sur « un retour à la normale », pour les prix des matières premières.
Leur hausse globale ne devrait pas dépasser 4 % en 2022, contre un bond moyen de 49 % l’an dernier, pour un panier comprenant une quarantaine de produits (de l’acier au café en passant par l’or ou le soja). Certains pourraient même voir leur prix baisser en raison notamment du ralentissement de la croissance chinoise. Le baril de brent, qui oscillait jeudi autour de 90 dollars, pourrait se négocier en moyenne à 75 dollars en 2022, soit une hausse de 6 % par rapport à 2021, anticipe le rapport…