La fille du Cavaliere préside à l’avenir de Fininvest, la holding familiale, ainsi que du groupe Arnoldo Mondadori Editore depuis février 2003. À 55 ans, Marina Berlusconi porte un regard bienveillant sur son pays — qui serait encore mieux si son père en devenait le président. En attendant, elle se concentre sur la réussite de son groupe éditorial, qui affichera en 2021 de très solides résultats.
« Ce moment de grâce pour l’industrie du livre réchauffe le cœur », indique la présidente de Mondadori au Corriere della Sera. « Je ne parle pas seulement comme éditrice ni lectrice, mais en tant que citoyenne de ce pays. Car, bien que le virus reprenne sa course, c’est l’un des signes qui autorisent la confiance et l’optimisme dans une Italie qui, à son tour, vit un instant de grâce. »
Si Marina Berlusconi s’exprime avant tant de facilité, personne n’est dupe : son papa Silvio, récemment acquitté par le tribunal de Sienne, s’est lancé dans la course électorale. Le multimilliardaire de 85 vise ouvertement la présidence de la République italienne, poste certes plus honorifique que sous nos latitudes… mais avec un symbole lourd…
Jean-Philippe Behr
