La transition numérique d’une partie des usages jusqu’alors effectués sur du papier graphique s’est accentuée en 2020. Malgré un succès d’estime et des tensions sur certains segments, l’emballage a vu sa production très légèrement reculer. Le marché des papiers et cartons recyclés a quant à lui été mouvementé.
Moins présents à leur bureau et convertis à l’e-commerce, les Européens ont nettement réduit leur consommation de papiers à usages graphiques en 2020 (-18% par rapport à 2019). Une situation notamment constatée en France, où cette année atypique, marquée par le brutal coup d’arrêt du premier confinement, se solde par un repli de 26,7% de la production de papiers graphiques en un an, a constaté la Copacel, l’union française des industries des papiers, cartons et celluloses. La production de papiers non couchés sans bois a chuté de 14,7%, et celle des autres papiers à usages graphiques (dont le papier journal) de 33,7%.
« L’arrêt de la distribution de la presse pendant le premier confinement, ainsi que les difficultés de l’ancienne messagerie Presstalis se rajoutent à la tendance de fond au basculement vers le digital », constate Paul-Antoine Lacour, délégué général de Copacel. Après le trou d’air du printemps 2020, les annonceurs ont repris leur communication sous forme de publicités imprimées, et ont consommé les budgets qu’ils avaient initialement prévu – un schéma différent de l’option retenue par Ikea qui n’a pas imprimé, pour la première fois, son célèbre catalogue.
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