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L’Union européenne veut lutter contre la « déforestation importée »

Les eurodéputés envisagent l’instauration d’un mécanisme de sanctions.

C’est « la première loi au monde qui va mettre fin à la déforestation importée», s’est réjoui mercredi Pascal Canfin, président de la commission de l’environnement au Parlement européen, sur LinkedIn.

Le député européen LREM défend depuis deux ans ce projet de réglementation dont l’objectif est de faire en sorte que des produits importés sur le Vieux Continent ne contribuent plus à détruire des forêts dans leurs pays d’origine. Dans le viseur : les importations de soja, d’huile de palme, de cacao, de café, de bois, de bœuf et de plusieurs produits dérivés (chocolat, cuir et meubles). Pour l’instant, le maïs et le caoutchouc (extrait de l’hévéa) ne sont pas pris en compte.

« Pour réussir dans la lutte mondiale contre les crises du climat et de la biodiversité, nous devons prendre la responsabilité d’agir chez nous comme à l’étranger », a déclaré Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne en charge du « pacte vert » lors de la présentation de ce projet de 79 pages.« Notre règlement sur la déforestation répond aux appels des citoyens à minimiser la contribution européenne à la déforestation . »

Déforestation importée

Au dernier trimestre 2020, ce texte a suscité 1,2 million de contributions dans le monde, dont 800.000 de citoyens européens ! Si l’Europe était incitée à agir, c’est aussi parce qu’elle a été montrée du doigt dans un rapport du WWF, publié en mars, qui soulignait que l’Union européenne était « le deuxième plus gros responsable de la déforestation tropicale (16 %) après la Chine (27 %)». Suivent l’Inde (9 %), les États-Unis (7 %) et le Japon (5 %)…

Lire la suite : Le Figaro du 15/11/21 page 4

Pascal Lenoir

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