La Commission estime que Facebook, Google et Twitter ne font pas assez d’efforts avant les élections européennes.
Le ton change plus que le fond. Dans son premier rapport mensuel, publié jeudi, de suivi des mesures des grandes plateformes pour lutter contre la désinformation en ligne en vue des élections européennes du 26 mai, la Commission européenne met clairement en cause la faiblesse des efforts de Facebook, Twitter et Google.
«La situation ne s’améliore pas et l’absence de résultats chiffrés est particulièrement préoccupante», estiment Mariya Gabriel, commissaire chargée de l’Économie et de la Société numériques, et Julian King, commissaire chargé de la Sécurité. «Nous demandons instamment à Facebook, Google et Twitter d’agir davantage dans tous les États membres pour contribuer à garantir l’intégrité des élections au Parlement européen en mai 2019», ajoutent-ils.
L’an dernier, la Commission avait privilégié une approche collaborative plutôt que réglementaire avec les grandes plateformes, pour espérer être le mieux armé possible avant le scrutin. Un code de bonne conduite, non contraignant mais basé sur des engagements précis pris par Facebook, Google, Twitter, Mozilla et l’industrie de la publicité, définissait les mesures urgentes à prendre pour lutter contre la désinformation: suppression de faux comptes…