Les prix des produits alimentaires et manufacturés devraient augmenter significativement, selon l’Insee.
Ce n’est pas une bonne nouvelle pour le portefeuille des Français, déjà préoccupés par leur pouvoir d’achat. L’inflation n’a pas fini de s’envoler. Les prix à la consommation, qui ont progressé de 2,9% en janvier sur un an, devraient en effet s’élever à plus de 3% en février avant de s’établir entre 3% et 3,5% ces prochains mois, indique l’Insee dans une note publiée mardi. Ce qui représente une progression plus forte que les premières estimations de l’institut, qui tablait, en décembre dernier, sur une inflation supérieure à 2,5% au premier semestre 2022. Cette révision est principalement liée à la hausse des cours du pétrole en janvier, poussant les experts à retenir un prix du baril de Brent à 90 dollars jusqu’à juin 2022 au lieu de 75 dollars.
Et encore, le «bouclier tarifaire» dégainé par le gouvernement pour plafonner les tarifs du gaz et de l’électricité devrait contenir «significativement» cette progression des prix. Sans ces mesures, «la prévision d’inflation pour février aurait été rehaussée d’au moins 1 point de pourcentage», soit 4%, poursuivent les experts. Sans compter que, en cette période de campagne présidentielle, l’exécutif n’a pas hésité à sortir le carnet de chèques en revalorisant de 100 euros le chèque énergie et en mettant en place une «indemnité inflation» exceptionnelle (100 euros) pour les ménages dont la rémunération est inférieure à 2000 euros nets par mois…