Les prix à la consommation ont augmenté de 2,8 % sur un an. L’énergie ne concentre plus toutes les hausses.
Après avoir grimpé tout au long de l’année, l’inflation en France a fini par se stabiliser en novembre et décembre, au niveau très élevé de + 2,8 % en glissement annuel sur douze mois. L’indicateur est toujours tiré par les prix de l’énergie qui ont bondi de 18,6 % sur un an, en léger ralentissement par rapport à novembre (+ 21,6% en un an), selon les premières prévisions de l’Insee. En parallèle, « les prix des produits manufacturés et de l’alimentation accéléreraient nettement », note l’institut statistique. Les étiquettes des produits frais alimentaires ont pour leur part augmenté notamment de 3,3 %.
L’inflation commence ainsi, au-delà du sujet hautement politique de l’énergie, à percuter la vie quotidienne des Français. Étouffé par le coronavirus, le sujet ne fait pas les gros titres de l’actualité en cette rentrée mais il pourrait se réveiller rapidement. La décision de l’enseigne de meubles Ikea de passer une hausse de 9 % sur l’ensemble de ses produits afin de répercuter aux consommateurs le renchérissement des matières premières et le coût de transport le symbolise bien. Le groupe suédois fait toutefois jusqu’ici plutôt figure d’exception…
Jean-Philippe Behr
