À 8,1% en zone euro et plus de 5% en France, la flambée des prix se poursuit, tandis que la Banque centrale européenne s’apprête seulement à relever ses taux.
Pétrole au plus haut, inflation record, activité en recul… Un cocktail détonnant de mauvaises nouvelles assombrit le paysage économique. Le PIB de la France a reculé de 0,2% au premier trimestre, selon une estimation révisée à la baisse (contre 0% initialement prévu) de l’Insee.
Parallèlement, l’inflation a atteint en mai son plus haut niveau depuis trente-sept ans: 5,2%, selon l’Insee (et 5,8% selon l’indice harmonisé d’Eurostat). «L’économie française est en récession alors que l’inflation n’a pas encore atteint son pic», résume Charlotte de Montpellier, économiste chez ING.
Pourtant, en partie grâce à l’intervention du gouvernement, la France ne s’en sort pas si mal en comparaison de ses voisins. Son taux d’inflation est le plus bas de la zone euro, après celui de Malte. En moyenne dans les pays de la monnaie unique, la hausse des prix caracole à un plus haut historique de 8,1% en mai (après 7,4% en avril)…