Polycrise : c’est le terme utilisé par Copacel lors de sa conférence de presse annuelle pour décrire le contexte chahuté dans lequel nous vivons depuis 2022. La situation est caractérisée par l’intrication de trois crises : une poussée inflationniste, qui rogne le pouvoir d’achat des ménages ; une hausse sans précédent des coûts de matières premières (bois, produits chimiques …) et une envolée des prix de l’énergie. Une situation compliquée mais malgré cela, l’activité papetière a été soutenue en 2022, comme le montrent les résultats : Cinquième producteur européen derrière l’Allemagne, l’Italie, la Suède et la Finlande, la France a produit 7,1 Mt de papiers cartons l’année écoulée. Certes, la production est en recul par rapport à 2021 ( 3,7 %), mais pour des raisons (arrêts pour conversion de machines à papier, problèmes techniques, sinistres, rationnement de certaines matières premières …) qui ne sont pas principalement liées à une baisse de la demande. En valeur en revanche, le chiffre d’affaires de l’ensemble du secteur (papier, carton et pâte marchande) s’est apprécié de 31 %, pour atteindre 7,7 milliards d’euros, ceci en raison de la hausse du prix de vente de toutes les familles de papiers et cartons. Retrouvez l’ensemble des résultats commentés par Paul-Antoine Lacour, délégué Général de Copacel, dans le numéro de mars de Pap’Argus !
Jean-Philippe Behr
