France Industrie estime qu’il est indispensable de baisser les impôts de production pour consolider la reprise.
L’industrie française sort la tête de l’eau, mais est loin d’être sauvée. Après une division par deux, fin mars, la production est aujourd’hui revenue à 80% de son niveau prévalant avant la crise du Covid-19, selon les données de France Industrie, l’organisation professionnelle fédérant le secteur. Autre motif de satisfaction: cet étiage est comparable à celui de l’Allemagne. Reste que la chute de la production a été bien plus forte pendant le confinement en France qu’en Europe du Nord. En outre, la reprise est inégale selon les secteurs, comme l’avait été le décrochage. Si les industries agroalimentaires et la santé tournent à 90% de leur niveau d’avant la pandémie, l’aéronautique et l’automobile sont à 70%, et le textile et la métallurgie, à 60%. «Surtout, revenir à un niveau de 100% en moyenne dans l’industrie prendra du temps», souligne Alexandre Saubot, vice-président de France Industrie.
Cette période de sortie de crise est cruciale: l’industrie française peut renaître, ou décrocher. En 2009, c’est le scénario du déclin qui s’était produit… Pour l’éviter, le gouvernement, qui a déjà lancé des plans spécifiques pour l’automobile et l’aéronautique, prépare un plan de relance pour la rentrée. France Industrie souhaite que l’accent soit mis sur le numérique et la transition verte, avec un fort axe européen, à la fois dans le développement de projets mais aussi par l’instauration d’une taxe carbone aux frontières…