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L’imprimerie Léonce Deprez reprise par son dirigeant

En redressement judiciaire depuis juin 2019, l’imprimerie Léonce Deprez est reprise par son directeur général, en association avec le groupe Sprint. Rebaptisée « ILD », elle compte regrouper ses activités sur un seul site.

Le tribunal d’Arras vient d’accorder la cession de l’imprimerie Léonce Deprez, installée dans le Pas-de-Calais, à son directeur général, Léonce-Antoine Deprez, arrière-petit-fils du fondateur, en association avec le groupe industriel Sprint. Basé à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), ce dernier, qui se présente comme le spécialiste de la communication imprimée, est minoritaire au capital. L’imprimerie Léonce Deprez était en redressement judiciaire depuis juin 2019, après des difficultés financières générées par la hausse du prix du papier conjuguée à l’époque avec la baisse de la publicité.

Rebaptisée « ILD », elle conserve 57 salariés. Elle en comptait 112 au moment du redressement, avant que l’effectif ne tombe à 76 salariés avec la restructuration. Léonce-Antoine Deprez investit là 1,5 million d’euros à titre personnel, mais ne révèle pas le montant de la reprise.

Entre 1.000 et 200.000 exemplaires

Il compte rapatrier le siège historique de Ruitz, près de Béthune, qui n’abritait plus que le brochage et le routage sur l’actuel site d’impression de Wancourt, près d’Arras, doté de deux rotatives. Spécialiste de la brochure et des magazines, l’entreprise imprime de 150 à 200 revues par mois. Son activité se répartit entre presse magazine (30 %), presse professionnelle (30 %), presse institutionnelle (20 %) et gratuits ou prospectus. Elle peut imprimer de 1.000 à 200.000 exemplaires, mais vise les tirages moyens (autour de 25.000).

Malgré la crise sanitaire qui a encore fait baisser les volumes, ILD vise 15 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021, ce que l’entreprise a réalisé en 2020, contre 25 millions en 2019 et 30 millions en 2018. L’ambition des repreneurs est d’en faire « l’imprimeur rotativiste le plus rapide du marché », souligne Léonce-Antoine Deprez.

Marché en surcapacité

« Pendant la période de restructuration, la société s’est digitalisée. Nous sommes devenus hyperflexibles et réactifs. Quand nous aurons à la fois les rotatives, brochage et routage sur le même site, nous gagnerons encore plus de temps », assure-t-il. Cette agilité est indispensable, selon lui, sur un marché de l’impression en surcapacité en France.

Créé en 2008, le groupe Sprint s’est beaucoup développé par croissance externe avec pas moins de cinq acquisitions ces dernières années. Il a réalisé en 2019 un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros avec 110 salariés. Les synergies sont nombreuses pour ILD avec ce nouveau partenaire en termes d’activités, de portefeuille clients, de groupement d’achat et de projet de recherche sur le papier ou les encres.

Lire : Les Echos du 4 mars

 

Jean-Philippe Behr

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