Depuis la liquidation du distributeur Presstalis, en mai, plusieurs zones ne sont plus livrées régulièrement en journaux, dont Lyon et Marseille.
L’impression du quotidien Le Monde a été bloquée en Ile-de-France, lundi 27 juillet, à la suite d’une manifestation du Syndicat du livre-CGT, qui demande aux éditeurs et à l’Etat de relancer la distribution des journaux. Depuis la liquidation du distributeur Presstalis, en mai, plusieurs zones ne sont plus livrées régulièrement en journaux, dont Lyon et Marseille.
Une centaine d’ex-salariés de la SAD, la filiale de distribution liquidée de Presstalis, ont manifesté dans la matinée devant le siège parisien du Monde. Le patron du groupe, Louis Dreyfus, dirige également la coopérative des quotidiens, qui a repris une partie de Presstalis, devenue France Messagerie.
« Les éditeurs ont toujours tendance à laisser pourrir la situation »
« Les quotidiens nationaux ont la main sur le dossier », a rappelé Didier Lourdez, secrétaire général du Syndicat général du livre et de la communication écrite (SGLCE)-Confédération générale du travail (CGT), qui n’a pas été reçu au journal. « On a apporté des solutions sur la distribution des quotidiens en province depuis un mois », a-t-il assuré.
La situation devient urgente : à Marseille comme à Lyon, les ex-salariés pourraient bientôt ne plus avoir accès aux locaux, qui étaient loués par Presstalis, pour assurer la distribution de la presse. Ils regrettent que les deux distributeurs, France Messagerie et les Messageries lyonnaises de presse (MLP), ne s’entendent pas, ainsi que l’absence de l’Etat.
« Les éditeurs ont toujours tendance à laisser pourrir la situation en laissant l’Etat intervenir », a souligné Guillaume Dumoulin, délégué syndical de la SAD (Société d’agence et de diffusion). « A croire que l’Etat et les éditeurs n’ont qu’un seul objectif : l’élimination de la CGT dans ce secteur », a appuyé Didier Lourdez.