La patronne de l’Imagerie d’Epinal veut y faire un hôtel.
Interrogée dans un magazine national, Christine Lorimy, la patronne de l’Imagerie proche de la cessation de paiements, annonce un projet d’hôtel-boutique dans les locaux du quai de Dogneville. Une idée complètement farfelue d’après le maire.
Si certains se demandaient si la réputation de l’Imagerie d’Épinal était toujours aussi importante, le dossier que lui a consacré le magazine hebdomadaire du quotidien Aujourd’hui en France dans son édition de vendredi leur apporte la réponse. L’avenir de l’emblématique entreprise de la cité des Images inquiète bien au-delà des frontières des Vosges et même de l’Hexagone. C’est pourquoi le quotidien national a dépêché une équipe de journalistes à Épinal le 12 février dernier afin de comprendre où en était l’Imagerie. Si, dans leur article, nos confrères ont principalement retracé les soubresauts économiques et judiciaires de la société depuis 2016 et le rachat par le duo composé de Pacôme Vexlard et Christine Lorimy, les journalistes parisiens ont eu la chance de rencontrer cette dernière, qui est désormais l’unique patronne de l’entreprise depuis le départ de Pacôme Vexlard fin 2018. Pour expliquer ses difficultés financières, Christine Lorimy, qui n’a plus que 3 salariés sous ses ordres, a expliqué qu’elle avait fait de nombreux travaux dans les locaux qui sont propriété de la Ville et qu’elle avait créé de nombreux produits dérivés.
Un hôtel dans un bâtiment classé ?
Mais la cerise sur le gâteau, c’est l’annonce d’un nouveau projet : la création d’une boutique-hôtel d’une cinquantaine de chambres dans ces mêmes locaux. « Il permettrait de développer nos lignes de produits tout comme la capacité hôtelière haut de gamme d’Épinal », lâche Christine Lorimy qui œuvre, selon elle, à développer des papiers peints, des coussins et des tissus d’ameublement illustrés avec les images d’Épinal.
Ce projet d’hôtel-boutique a fait bondir Michel Heinrich, le maire d’Épinal. Qui a indiqué au journal « Aujourd’hui en France » : « Cette idée d’hôtel est totalement farfelue car le bâtiment est classé. Et la mairie a les moyens de mettre tout en œuvre pour empêcher sa réalisation ». Rappelons que sur réquisitions du procureur, le tribunal de commerce d’Épinal étudiera, ce mardi 25 février, l’hypothèse de placer l’Imagerie d’Épinal en liquidation judiciaire s’il constate qu’elle se trouve en cessation de paiements. Sans oublier non plus que l’enquête judiciaire menée par le SRPJ de Nancy pour abus de bien sociaux est sur le point d’être bouclée.
Lire : Vosges Matin du 22 février
Illustration : photography taken by Christophe.Finot / CC BY-SA (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)
Jean-Philippe Behr
