Depuis le début de la crise sanitaire due au Covid-19, le nombre de candidats prêts à se reconvertir dans la vente de livres a fortement augmenté dans tous les territoires, malgré les multiples écueils du métier.
Ils sont quatorze installés dans une salle de classe à Maisons-Alfort (Val-de-Marne). Agés de la petite trentaine à la bonne cinquantaine et issus de tous les horizons professionnels, de l’industrie à la pharmacie en passant par l’hôpital ou l’édition, ces élèves suivent, en ce lundi 15 novembre, leur formation de L’Ecole de la librairie pour se préparer à ouvrir, ou reprendre, un commerce.
Si, pendant la pandémie de Covid-19, les librairies ont acquis une aura extraordinaire, c’est dans cette école, principale pourvoyeuse de nouvelles recrues, que l’on constate à quel point ce métier attire les vocations. Sa directrice, Caroline Meneghetti, observe « une forte augmentation du nombre d’inscrits ». Et des candidats de plus en plus motivés. Sur les 120 personnes qui suivent chaque année les cinq semaines de formation théorique (auxquelles s’ajouteront de un à trois mois de stage), la moitié désormais ouvre une librairie, alors qu’ils n’étaient qu’un tiers avant la crise sanitaire, explique-t-elle.
Le Centre national du livre a ainsi soutenu à hauteur de 1,37 million d’euros (en prêts et subventions) dix créations de librairies en 2020 et trente en 2021. Sur cette période, dix aides ont été refusées et vingt dossiers jugés inéligibles. Dans l’Hexagone, on comptait déjà, en 2019, 3 500 librairies indépendantes. « Pour éviter d’en installer une dans chaque village, nous n’ajoutons pas de nouvelles sessions de formation. Elles sont déjà complètes jusqu’en juillet 2022 », souligne Caroline Meneghetti.
« Nous ne cherchons pas à embellir le métier »
Avant la pandémie, la majorité des reconversions concernait des plus de 40 ans qui « voulaient donner du sens à leur vie et retourner dans une région où ils avaient de la famille »
Lire la suite : Le Monde du 25 novembre