Bien que le développement technologique, avec l’IA au centre, soit l’une des trois principales priorités des chefs d’entreprise français, les employés en général ne partagent pas entièrement cet enthousiasme, contrairement aux milléniaux et à la GenZ.
La science, et par conséquent le recours extensif aux technologies, est un trait caractéristique de la civilisation du savoir. Elle rassemble l’ensemble des moyens cognitifs pour conduire à son terme un projet technique, qu’il s’agisse de techniques reposant sur un savoir scientifique axiomatisé, d’art, d’artisanat ou de techniques heuristiques issues de l’expérience. Selon cette définition, et alors que jusqu’à l’arrivée de l’informatique, de l’IA en particulier, les moyens cognitifs étaient exclusivement humains, ils se partagent actuellement entre moyens humains et moyens synthétiques.
Bien qu’elle soit plébiscitée par certains pour ses capacités à traiter et synthétiser un grand nombre d’informations rapidement, donc à améliorer la productivité, l’IA reste entourée de craintes. La valse-hésitation observée entre bannissement puis acceptation, à l’échelle de l’entreprise ou d’un pays, en est une illustration flagrante. Les collaborateurs français sont plus mesurés (que leurs homologues d’autres pays) sur leur perception quant aux aspects positifs que peut apporter l’IA sur leur emploi, tel est l’un des principaux enseignements de l’étude Global Workforce Hopes and Fears de PwC, qui analyse les attitudes et comportements de près de 54 000 salariés, issus de 46 pays et territoires, dont plus de 2 100 Français…