En boycottant des mots négatifs dans des articles, les annonceurs pénalisent les sites d’information.
Le phénomène a atteint un pic durant la période la plus dure de la crise sanitaire au début du printemps, quand la population mondiale s’est progressivement confinée. Le marché publicitaire s’est violemment contracté et, dans le même temps, les acteurs de la publicité en ligne ont durci leurs règles.
Les annonceurs, soucieux de ne pas nourrir l’anxiété ambiante, ont multiplié les leviers de contrôle, parfois excessivement, notamment en développant une pratique dite des listes noires (blacklists ou blocklist). Elle n’est pas nouvelle mais a pris des proportions inédites. Ces listes noires de mots-clés pouvant être contenus dans les articles en ligne et auxquels les marques ne souhaitent pas être associées…