Avant l’ouverture prévue des commerces, des libraires indépendants ont pris des initiatives pour ne pas perdre le lien avec leurs clients et tenter de faire face à Amazon.
Impatience et interrogation. Ce sont les premiers mots qui reviennent lorsqu’on appelle des libraires pour savoir comment ils préparent la sortie du confinement. Une fois la stupeur de la fermeture brutale passée, beaucoup ont repris l’offensive. Avec cet objectif numéro un en tête: ne pas perdre ce lien fort qui les unit à leurs clients, en attendant que les rideaux se lèvent à nouveau.
«Je suis confiant pour les semaines à venir, même si tout dépend de l’environnement de chaque enseigne», affirme Philippe Touron, de la librairie Le Divan, dans le 15e arrondissement, l’une des plus grandes de France, qui a lancé un service de réservation en ligne depuis le 28 avril. Et de souligner: «Le livre reste une valeur refuge, d’autant que les autres loisirs tels que le cinéma, le théâtre ou même le voyage sont encore malheureusement en panne. Les clients me disent leur avidité de découvrir des nouveautés et de sortir de cette période folle…»
La librairie semble être un commerce à part. «Vous savez, après les périodes de grand trouble, comme les attentats contre Charlie Hebdo, les clients viennent en nombre et trouvent dans la librairie un lieu de respiration et d’échange. Ils attendent le 11 mai avec impatience», ajoute Philippe Touron…
Lire la suite : Le Figaro du 4/5/20 page 20