Cette appellation signifie que ces commerces pourront rester ouverts en cas de confinement.
Les librairies ont rejoint la liste des commerces dits essentiels et pourront rester ouvertes en cas de confinement le week-end, selon un décret publié vendredi 26 février au Journal officiel. Sont également concernés les « commerces de détail d’enregistrements musicaux et vidéos », comme les disquaires. Ces commerces pourront ouvrir les samedis et dimanche entre 6 heures et 18 heures, précise ce décret, alors que les villes de Nice et Dunkerque s’apprêtent à vivre leur premier week-end confiné.
Ce décret intervient dans un contexte de reprise de l’épidémie liée au Covid-19 et alors que le gouvernement réfléchit à d’éventuelles nouvelles restrictions dans 20 départements où les cas de coronavirus menacent de flamber. Il s’agit de tous les départements d’Ile-de-France, de la plupart de ceux de la région PACA, du Rhône, de la Drôme, de la Moselle, de la Meurthe-et-Moselle et de l’Eure-et-Loir. Une décision sera prise la semaine prochaine, applicable dès le week-end du 6 mars, si la situation continue de se dégrader.
Une décision attendue par le monde de la culture
Jeudi soir, la Mairie de Paris avait annoncé, par la voix de son premier adjoint, Emmanuel Grégoire, qu’elle allait proposer au gouvernement un confinement de trois semaines dans la capitale afin d’« avoir la perspective de tout rouvrir » à son issue, y compris bars, restaurants et lieux culturels. Une perspective qualifiée de « fadaise » par le premier ministre vendredi.
Lors du confinement de novembre, les librairies avaient été autorisées à vendre sur leur seuil des ouvrages réservés par les clients en « click and collect ». Mais elles ne pouvaient pas recevoir du public, car non considérées comme essentielles. Une mesure qui avait été unanimement dénoncée par les librairies, écrivains et éditeurs.
La ministre de la culture, Roselyne Bachelot, s’est « félicitée » de la décision du gouvernement. « Les librairies sont des commerces essentiels. Cela n’a jamais fait aucun doute. Lors du deuxième confinement, la possibilité du cliqué-emporté et la gratuité des frais d’expédition des livres offerte aux libraires ont permis de maintenir leur activité », a-t-elle déclaré.