Ils sont 770 dans toute la France, tous conscients de leur rôle dans les villes confinées.
En première ligne, il y a le personnel soignant. Immédiatement après, tous ceux qui permettent à la vie courante de continuer: les transporteurs, les postiers, les caissières, les éboueurs… Et juste derrière, il y a les kiosquiers. La profession a été durement éprouvée ces cinq dernières années. Par les attentats terroristes à Paris et Nice d’abord, par le mouvement des «gilets jaunes» ensuite, puis encore par les manifestations contre la réforme des retraites… Il n’a pas fait bon travailler au cœur des villes. Pourtant, ils sont bien là, majoritairement ouverts, même si parfois c’est seulement le matin, pour distribuer chaque jour la presse à des Français désorientés mais qui peuvent compter, durant cette période de confinement, sur la fidélité de leurs kiosquiers.
On les assimile souvent aux «marchands de journaux», expression générique qui recoupe pourtant des situations variées: maisons de la presse, tabacs-presse, librairies-presse ou encore Relay dans les gares ou les métros. Les kiosquiers ne sont que ceux qui tiennent un kiosque. Et c’est déjà beaucoup…