Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, est l’invité du «Buzz Média Le Figaro».
Reporters sans frontières veut imposer aux plateformes la reprise des contenus de presse dans leurs algorithmes.
LE FIGARO. – RSF a soumis un texte à l’ONU appelant les plateformes à être responsables d’une information non biaisée et sans «fake news». Sont-elles un danger pour la liberté de la presse?
Christophe DELOIRE. – C’est un danger évident, car les plateformes permettent de mettre en concurrence directe des contenus qui n’ont rien à voir: la propagande d’État, le journalisme et la rumeur. Cette concurrence déloyale favorise les contenus extrémistes et mensongers par rapport aux contenus vérifiés en raison du fonctionnement des algorithmes. Cela favorise le pire au détriment du meilleur. Enfin, cela crée une distorsion de concurrence entre des régimes despotiques et des régimes démocratiques.
Les plateformes ne sont pas responsables des contenus qui transitent par elles. Quel type de responsabilité faut-il établir?
Notre initiative vise à bien définir leur responsabilité…