Cette nouvelle salve de restrictions imposée par Washington fragilise Nvidia, le principal exportateur concerné.
C’est un nouveau cran franchi dans l’escalade de la guerre technologico-commerciale que livre Washington à Pékin. Le département du Commerce américain contraint désormais les fabricants de processeurs graphiques conçus spécifiquement pour l’intelligence artificielle (IA) à obtenir une autorisation pour pouvoir exporter leurs produits en Chine et en Russie. Autrement dit, Nvidia et AMD n’ont plus le droit de vendre à des entreprises de ces pays certaines puces cruciales nécessaires au développement d’applications d’intelligence artificielle comme, par exemple, la reconnaissance d’images ou le calcul de haute performance.
Washington a justifié ce changement de règles par un impératif de «sécurité nationale», ces composants pouvant alimenter des technologies d’IA utilisées à des fins militaires. Washington a pris plusieurs mesures ces derniers mois pour ralentir l’accès d’acteurs chinois à des composants de pointe, et freiner ainsi leur avancée dans l’utilisation de l’intelligence artificielle. «Nous adoptons une approche globale pour mettre en œuvre les actions supplémentaires nécessaires liées aux technologies, à leur utilisation et aux utilisateurs finaux, afin de protéger les intérêts de la sécurité nationale et de la politique étrangère des États-Unis», a indiqué un porte-parole du département du Commerce. Le ministère avait déjà adopté en août de nouveaux contrôles à l’exportation sur les technologies destinées à la production de semi-conducteurs de dernière génération et de moteurs à turbine à gaz…